Les ondes radio sont un pilier des télécommunications modernes. Elles permettent les échanges de données, de voix et d’images, qui rythment notre quotidien à travers de multiples usages.
Mais qu'est-ce qu'une onde ? Comment sont-elles utilisées dans les télécoms ? Et quels sont les conseils qui peuvent être donnés en matière d’exposition ?
Qu'est-ce qu'une onde ?
Une onde est un phénomène physique par lequel l’énergie est transportée sans déplacement de matière. Ce mécanisme naturel peut être observé sous différentes formes, comme les vagues dans l’eau ou la lumière. Les ondes se propagent à travers différents milieux, que ce soit l'air, l'eau ou le vide, et peuvent être classées en fonction de leur fréquence et de leur longueur d'onde.Les différents types d'ondes : mécaniques et électromagnétiques
Bien que suivant toutes le principe du « transport d’énergie sans transport de matière », les ondes constituent une vaste famille à l’intérieur de laquelle se distinguent des catégories aux propriétés physiques variées.
- Les ondes mécaniques : elles nécessitent un support matériel pour se propager, à l’image d’un élastique tendu que l’on fait vibrer, générant ainsi des ondes mécaniques qui traversent le caoutchouc.
- Les ondes électromagnétiques (OEM) : elles peuvent se déplacer sans support matériel. Le spectre électromagnétique s’étend des plus basses fréquences (celles des lignes électriques, par exemple) jusqu’au plus hautes (UV, rayons X, rayons gamma). Entre les deux, on trouve les ondes radio (ou radiofréquences), des ondes naturellement présentes et utilisées dans les communications et, bien sûr, par la lumière : tout ce que notre œil voit est transmis par des OEM dont la fréquence correspond à la bande « visible » du spectre.
Bon à savoir : il ne faut pas confondre rayonnements ionisants (potentiellement dangereux) et non-ionisants (comme les ondes radio). La fréquence d’une onde est en réalité le reflet de la quantité d’énergie qu’elle peut transporter. Aux fréquences très élevées, c’est-à-dire bien supérieures au spectre visible, cette quantité d’énergie est si importante qu’elle est capable de modifier la structure de la matière traversée : par exemple, altérer une molécule, libérer un électron d’un atome et le transformer en un ion. Cette catégorie d’ondes connue sous le nom de « rayonnements ionisants » présente un risque pour la santé en cas d’exposition prolongée.
Les ondes radio : usages et applications dans les télécommunications
Dans le contexte des télécommunications, les ondes radio sont utilisées pour transmettre des informations sur de longues distances, en modulant leur amplitude ou leur fréquence. Cela permet de coder des données, rendant possible la communication sans fil.
Ces ondes radio, ou radiofréquences, couvrent une large bande de fréquences allant de quelques kilohertz (KHz) à 300 gigahertz (GHz). Elles sont une composante fondamentale des technologiques de télécommunication modernes, jouant un rôle essentiel dans des systèmes variés tels que la radiodiffusion, la télévision, la téléphonie mobile, le wifi, les systèmes de navigation, et l'internet de objets (IoT), autrement dits les objets connectés.
Dans les télécommunications, les ondes radio se transmettent principalement grâce à nos infrastructures, notamment les antennes relais. Elles émettent des ondes radio qui permettent à nos téléphones mobiles d'envoyer et de recevoir des données. La distance entre un appareil et une antenne influence la puissance d'émission nécessaire : plus l'appareil est éloigné, plus il doit émettre de puissance, ce qui accroît l'exposition aux ondes. À l'inverse, une proximité avec l'antenne réduit cette émission.
Ce mécanisme d'ajustement continu est crucial pour limiter l'exposition aux ondes. Cela souligne l'importance d'une couverture réseau adéquate, qui améliore non seulement la qualité des communications, mais aussi la minimisation de l'exposition aux radiofréquences.
De plus, la 5G, en répondant aux besoins croissants de connectivité, améliore aussi la couverture réseau et réduit la puissance d'émission des appareils mobiles grâce à une gestion efficace des données.
Pour répondre à la demande croissante en connectivité, il est essentiel d'optimiser les antennes relais. Nous collaborons avec d'autres opérateurs de communication électroniques et des opérateurs d'infrastructures de téléphonie mobile (les Towercos), y compris notre filiale TOTEM, qui identifient les emplacements et gèrent les sites, voire construisent nos antennes. Cette coopération permet une rationalisation des infrastructures, limitant ainsi potentiellement l’impact visuel et environnemental.
La sécurité des ondes : réglementation et encadrement
L'exposition aux ondes radio est rigoureusement encadrée par des recommandations internationales, telles que celles de l'ICNIRP, qui établissent des valeurs limites pour protéger la santé publique.
Ces recommandations sont souvent reprises dans les réglementations adoptées par les États. Les riverains sont associés et/ou informés selon des modalités adaptées à chaque pays et culture. En France, par exemple, des réunions publiques peuvent être organisées par des collectivités locales, et un dialogue existe entre différentes parties prenantes, dont les opérateurs, par exemple sous la direction de l’ANFR ou de l’ANSES.
Les autorités sanitaires internationales et nationales, comme l'OMS et l'ANSES, surveillent les recherches sur l'impact des ondes radio, sans preuve concluante avérée d'un danger pour la santé dans les limites réglementaires.
Le CIRC a classé les radiofréquences comme "peut-être cancérogènes" (groupe 2B), soulignant la nécessité de poursuivre les études. Ce classement signifie qu'il existe des indices limités d'un lien possible, mais qu'aucune relation de cause à effet n'a été formellement établie. Les recherches se poursuivent pour mieux comprendre l’impact potentiel des radiofréquences sur la santé.
L’exposition aux antennes est mesurée en volts par mètre (V/m), les niveaux d'exposition réels sont généralement bien en dessous de ces limites, et les mesures effectuées régulièrement par des organismes indépendants montrent que l’exposition moyenne aux ondes dans l’environnement est faible.
Concernant l'exposition aux équipements radioélectriques, en particulier les téléphones portables, le Débit d’Absorption Spécifique (DAS) est limité à 2 W/kg pour la tête et le corps, et 4W/kg pour les membres. Nous nous engageons d’ailleurs à commercialiser des téléphones respectant les normes en vigueur.
Nous suivons de près les travaux de recherche sur les ondes radio et leurs impacts sur la santé. Une veille sanitaire régulière est mise en place pour garantir que nos réseaux et équipements respectent les normes réglementaires en matière de santé publique. Un comité dédié veille d’ailleurs à la conformité en tenant compte des normes internationales et nationales, ainsi qu’avec notre politique dédiée.
Nous nous conformons à ces réglementations et investissons dans des études pour mieux comprendre l'exposition aux ondes, notamment avec la 5G. Nos efforts de recherche et de conformité visent à protéger nos clients et nos équipes.
Nos techniciens suivent aussi des protocoles stricts ne pas être exposés à des niveaux d’exposition non recommandés et/ou fixés par la réglementation lors de leurs interventions sur les antennes et équipements radio.
Nous répondons à vos questions
Selon l’OMS :
« La réponse est simple : les études sur la santé humaine sont un très bon moyen de mettre en évidence les effets de grande ampleur , par exemple le lien entre le tabagisme et le cancer. Elles sont malheureusement beaucoup moins à même de faire la différence entre un faible effet et l’absence totale d’effet. Si les champs électromagnétiques qui baignent habituellement notre environnement étaient fortement cancérogènes, il aurait été facile d’en faire la preuve. En revanche, si les champs peu intenses sont faiblement cancérogènes ou même s’ils sont fortement cancérogènes pour un petit groupe de sujets appartenant à une population plus vaste, la démonstration devient beaucoup plus difficile. En fait, même si une étude à grande échelle ne révèle aucune association , on ne peut jamais être absolument sûr qu’il n’y ait pas de relation. Cela pourrait tout aussi bien signifier que l’effet n’est tout simplement pas décelable au moyen de notre méthode de mesure. C’est pourquoi des résultats négatifs sont généralement moins convaincants que des résultats nettement positifs.
Le cas le plus difficile de tous – et c’est malheureusement ce qu’on observe avec les études épidémiologiques sur les champs électromagnétiques- est celui dans lequel un ensemble d’études donne des résultats faiblement positifs mais qui ne cadrent pas les uns avec les autres. Dans cette situation, les scientifiques eux- mêmes ont des chances d’être divisés au sujet de la signification des résultats. Néanmoins, pour les raisons indiquées ci-dessus, la plupart des scientifiques et des cliniciens s’accordent à penser que si les champs électromagnétiques faibles ont de quelconques effets sur la santé, ils sont vraisemblablement très minimes par rapport aux risques auxquels tout un chacun est exposé dans sa vie de tous les jours. »
Par ailleurs, la proximité de l’émetteur (box, répéteur, petite antenne…) améliore sensiblement la réception en indoor (à l’intérieur de l’habitation). Ainsi, le contrôle de puissance du terminal peut parfaitement jouer son rôle et dans ce cas, il fonctionne à des puissances très inférieures à sa puissance maximale. L’exposition due au terminal s’en trouve d’autant diminuée.