L’amélioration des technologies de réalité virtuelle et réalité augmentée ouvre de nouveaux horizons. Combinée à la 5G, elle permet d’explorer des concepts inédits de services et contenus. Chez Orange, plusieurs projets sont en cours de développement, en ayant à cœur une utilisation responsable de ces technologies immersives. Tel était le thème d’un colloque organisé le 16 novembre dernier par Orange.
Jeux vidéo, santé, sport, réseaux sociaux : pour le grand public, les technologies immersives sont synonymes de nouvelles expériences. Grâce à elles, les utilisateurs se plongent à 360° dans des univers virtuels ou interagissent avec des contenus numériques dans des environnements réels. Peu à peu, ces technologies deviennent de nouveaux outils de divertissement, d’apprentissage ou de travail : plus de 40 % des Français ont déjà fait l’expérience de la réalité virtuelle. Pour que les utilisateurs profitent pleinement des avantages de ces innovations immersives, il est essentiel de prendre en compte les enjeux de santé qui y sont liés. Dans ce domaine, Orange a l’ambition d’agir en amont, dès la conception des contenus et services.
Réalité étendue : un enjeu de santé
Le 16 novembre 2021, un colloque interne organisé par Orange présentait les conclusions des derniers rapports de l’ANSES et du HCSP (Haut Conseil de Santé Publique) sur les risques liés aux technologies immersives. Destiné aux salariés des différentes fonctions d’Orange (recherche et développement, marketing, ressources humaines…), son objectif est de les guider dans la prise en compte des recommandations des autorités de santé.
Publiée en juin 2021, l’étude de l’ANSES identifie notamment deux risques à court terme de la réalité étendue, concept qui regroupe réalité virtuelle et réalité augmentée :
- La cybercinétose, perturbation limitée dans le temps des systèmes sensoriels. Chez certains sujets, elle peut se traduire par des vertiges ou pertes d’équilibre dès les premières minutes d’utilisation d’un casque de réalité virtuelle ;
- La perturbation des rythmes biologiques, causée par la lumière bleue. Ses effets sont augmentés par l’immersivité et l’utilisation prolongée des écrans LED.
Le dernier avis du HCSP rendu en mars 2021 relève également plusieurs effets secondaires de l'utilisation des écrans sur la santé des enfants et des adolescents. Les jeux en réalité augmentée peuvent notamment altérer la capacité des plus jeunes à distinguer la fiction et la réalité. L’immersion peut également provoquer de l’anxiété ou du stress, puisqu’elle renforce l’impact des contenus diffusés.
Nos sources
- IDATE DigiWord – Le marché des technologies immersives 2019.
- ANSES : Agence Nationale de Sécurité Sanitaire de l'alimentation, de l'Environnement et du travail
- ANSES: « Expositions aux technologies de réalité virtuelle et/ou augmentée », Juin 2021.
- HCSP : « Effets de l’exposition des enfants et des jeunes aux écrans : de l’usage excessif à la dépendance », Mars 2021.
Des contenus immersifs et responsables
Une fois ces risques identifiés, les experts ont souligné lors du colloque organisé par Orange la nécessité de développer des usages responsables des technologies immersives. Cela passe d’abord par la création de contenus positifs, notamment dans des domaines de l'éducation, des sciences et de la culture. C’est le sens de projets en cours de développement comme « L’infini » ou « ScanPyramids » qui permettent au grand public de voyager virtuellement à bord de l’ISS ou de visiter la pyramide de Khéops dans des conditions plus vraies que nature.
Autre projet inauguré le 15 janvier 2022 : Éternelle Notre-Dame, une expérience inédite de visite immersive en réalité virtuelle de la cathédrale Notre-Dame de Paris. Ce défi technologique permettra au public de plonger au cœur de l’histoire de la cathédrale, depuis sa construction au Moyen Âge jusqu’au chantier actuel de restauration.
La santé est un autre univers dans lequel les dispositifs de réalité étendue peuvent avoir des effets bénéfiques. Le HCSP souligne que l’utilisation du numérique permet par exemple d’aider les enfants avec autisme à faire face aux stimuli de leur quotidien, comme avec le dispositif CUBE soutenu par la Fondation Orange.
Des recommandations pour bien utiliser les technologies immersives
Si les univers virtuels peuvent abolir les notions de distance, de temps et de frontière entre réalité et fiction, il est indispensable de bien informer les utilisateurs sur leurs effets potentiels. Il est également essentiel de respecter quelques recommandations santé simples, comme celles retenues par Orange à l’issue du colloque du 16 novembre :
- Arrêter l’utilisation des dispositifs en cas de nausée ou vertige ;
- Éviter les technologies immersives pour les personnes épileptiques ou « sensibles » ;
- Limiter la durée d’utilisation à 30 minutes par sessions pour les plus jeunes ;
- Ne pas utiliser de casque VR avant 15 ans ;
- Ne pas s’exposer aux écrans 2 heures avant le coucher ;
- Respecter les instructions d’utilisation des appareils.
Notre engagement
Sixième pays du secteur derrière les États-Unis, le Japon, la Chine, la France fait partie des pays en pointe de ce marché estimé à 6,7 milliards de dollars en 2020 . En créant des concepts innovants de services immersifs, tout en étant clairvoyant sur la part de risques que ces technologies comportent, nous nous engageons dans ce secteur d’avenir tout en défendant notre vision d’un numérique éthique, responsable et inclusif.