De plus en plus les cyberattaques font les gros titres. En France, l'ANSSI a traité 4 386 événements de sécurité en 2024, soit une hausse de 15% par rapport à 2023. Un constat sans appel, qui est un défi majeur pour toute l'Europe : comment construire une société numérique à la fois ouverte et sécurisée ? Une partie de la réponse réside dans une approche européenne de la cybersécurité, mêlant innovation technologique, coopération public-privé et formation massive aux métiers de la sécurité informatique.
Comment construire une société numérique à la fois ouverte et sécurisée ?
Une partie de la réponse réside dans une approche européenne de la cybersécurité, mêlant innovation technologique, coopération public-privé et formation massive aux métiers de la sécurité informatique.
En France, 67% des entreprises ont été victimes d'au moins une cyberattaque en 2024 selon un rapport de la société Hiscox, contre 53% en 2023. Le phishing reste dominant avec 60% des cas, suivi par l'exploitation de failles (47%). Plus préoccupant : d'après le Panorama de la cybermenace 2024, les rançongiciels ont représenté 144 attaques en 2024, un niveau constant mais dont les cibles évoluent.
L'année 2024 a marqué un tournant avec les Jeux Olympiques de Paris. A cette occasion, nombreuses ont été les tentatives de déstabilisation, "principalement menées par des groupes hacktivistes pro-russes et pro-palestiniens", selon l'ANSSI.
L'Europe prend conscience que sa dépendance technologique vis-à-vis d'acteurs extra-européens fragilise sa sécurité collective. D'où l'émergence d'une stratégie continentale visant à développer un écosystème cyber européen autonome.
International Data Corporation (IDC) avance que les investissements européens en cybersécurité ont progressé d'environ 12% en 2024, une croissance supérieure de 1,6 point aux prévisions initiales. Cette dynamique s'explique par l'accélération de la transformation numérique dans des secteurs critiques comme la santé, la finance et l'industrie.
La directive NIS2 étend les obligations de cybersécurité à de nouveaux secteurs. En décembre 2023, la Commission européenne a alloué 214 millions d'euros pour 2024 à la cybersécurité afin de renforcer la résilience collective.
Mais la plus grande vulnérabilité de l'Europe n'est pas technique : elle est humaine.
Plus de 2,5 millions de postes sont vacants dans la cybersécurité mondiale, dont 350 000 en Europe. En France, les besoins vont doubler pour atteindre 75 000 postes d'ici 2025. Cette pénurie freine l'innovation et limite la capacité des organisations à se protéger efficacement. Face à ce constat, l'Europe investit massivement dans la formation et multiplie les cursus spécialisés.
Orange Cyberdefense : une approche en Europe et pour l'Europe
Avec 3 200 experts répartis dans 16 pays, notre filiale, Orange Cyberdefense, s'impose comme un leader européen et protège plus de 3 000 entreprises et collectivités, des PME aux grands groupes industriels.
Un segment délaissé par les grands acteurs américains de la cybersécurité, mais où Orange excelle en appliquant une approche de proximité spécifiquement européenne. Nos Security Operations Centers (SOC) fonctionnent 24h/24, avec des équipes locales parlant la langue de leurs clients. On investit aussi massivement dans la R&D pour développer des solutions d'intelligence artificielle qui détectent les menaces émergentes.
L'objectif : anticiper les attaques plutôt que de simplement y réagir.
Des solutions souveraines pour nos clients les plus sensibles, rendues possibles grâce à nos data centers européens qui garantissent que les données critiques restent sur le continent, à l'abri des législations extraterritoriales. Résultat ? De plus en plus d'administrations et d'entreprises stratégiques nous choisissent. Pas seulement pour nos technologies, mais pour ce qu'on représente : une alternative européenne crédible.
Portée par une croissance économique solide, une réglementation ambitieuse et des acteurs innovants comme Orange Cyberdefense, un cyberespace européen plus sûr et plus souverain se construit sous nos yeux. Mais les défis restent immenses : pénurie de talents, fragmentation du marché, concurrence des géants américains et chinois. Heureusement, l'Europe dispose d'atouts uniques : sa tradition réglementaire, sa diversité culturelle et sa capacité d'innovation collective. Avec un marché qui devrait peser près de 100 milliards de dollars en 2029, l'Europe de la cybersécurité n'est plus un rêve mais une réalité en construction. Chaque PME qu'on protège, chaque talent qu'on forme, chaque innovation qu'on développe... Tout cela contribue à construire cette Europe cyber indépendante.