Comment Orange accompagne ses salariés victimes de violences
1 femme sur 3 dans le monde a déjà subi des violences physiques ou sexuelles au cours de sa vie, le plus souvent de la part d’un partenaire intime. Et 37 % des victimes en parlent à un ou une collègue*. Par ailleurs, 55 % des personnes ayant subi des violences conjugales déclarent que cela a affecté leur travail, notamment par des retards, de l'absentéisme ou du présentéisme.
Delphine Pouponneau explique, « Depuis 2015, nous sommes signataires des Women’s Empowerment Principles de l’ONU, réaffirmant notre engagement pour l’égalité professionnelle et la protection des femmes. Dès 2019, nous avons intégré dans notre accord social mondial une clause dédiée à la lutte contre les violences faites aux femmes et les discriminations. Et nous avons rejoint le réseau OneInThreeWomen qui fédère des entreprises partageant bonnes pratiques et formations.
On s’engage à proposer aux salariés, femmes et hommes, victimes de violences et qui en font la demande, des dispositifs d’accompagnement adaptés à la situation, tels que, par exemple, et suivant le contexte local : aménagements d’horaires, changement de lieu de travail, aide au relogement d’urgence, aide économique d’urgence… En France, nos assistantes sociales accompagnent chaque salarié pas à pas. On va même jusqu’à trouver un berceau d’urgence si nécessaire, en cas de changement de domicile et donc du mode de garde habituel. En complément, les personnes concernées peuvent être orientées vers des organismes extérieurs tels que des associations partenaires spécialisées. »
Un accompagnement soutenu, renforcé par les « Safe Spaces »
Cette année, on a franchi une nouvelle étape en nous associant à AXA autour des Safe Spaces. Une étape importante, avec un objectif clair : faire de chaque lieu de travail un espace sûr et bienveillant, où chacun peut se sentir protégé et écouté.
Concrètement, ce partenariat permet de déployer une démarche commune dans l’ensemble des géographies du Groupe, en s’appuyant notamment sur la plateforme No More. Cet outil centralise les lignes d’assistance et les ressources locales en cas de violences domestiques ou sexuelles.
« Une salariée peut se tourner vers son manager ou son RH, sa personne de confiance. Elle sera écoutée sans jugement, orientée et accompagnée par notre réseau interne, puis par les dispositifs adaptés à sa situation », explique Delphine Pouponneau.
En France, les assistantes sociales, spécifiquement formées à ces situations sensibles, peuvent ensuite activer l’ensemble des mesures prévues : 5 jours de dispense d’activité rémunérée, soutien psychologique, aide juridique, relogement, ou encore adaptation du poste de travail.
Des actions concrètes au quotidien
« Pour rendre ce soutien accessible partout, on renforce en continu nos dispositifs internes :
Nos RH, managers et médecins du travail sont régulièrement formés pour repérer et accueillir la parole des collaboratrices ;
Un guide pratique est disponible pour aider chaque salarié à orienter une collègue en difficulté ;
Le partenariat avec AXA permet d’étendre les Safe Spaces et les numéros d’urgence actualisés dans toutes nos géographies ;
La plateforme No More centralise désormais les contacts utiles pays par pays » , explique Delphine Pouponneau.
La force de l’écoute : un point clé renforcé
Notre invitée insiste sur l’importance de libérer la parole :
Handicap : tous concernés, tous acteurs !
Depuis 2003 et la création de la Mission Insertion Handicap, on a en effet construit une politique structurée et volontariste.
La signature de la charte « Entreprise et handicap » de l’Organisation Internationale du Travail, l’adhésion au mouvement The Valuable 500, qui promeut l’inclusion des personnes handicapées au plus haut niveau des entreprises, ou encore, en 2024, l’engagement des dirigeants à intégrer le handicap dans les pratiques de durabilité illustrent une conviction claire : l’inclusion n’est pas une case à cocher, mais une dynamique qui irrigue – et enrichit – l’entreprise dans son ensemble.
Adapter, écouter, accompagner : une approche au cas par cas
Delphine Pouponneau insiste sur le rôle central de l’ajustement individuel :
L’enjeu : permettre aux collaborateurs de se déclarer en toute confiance, pour que les adaptations puissent être mises en place rapidement.
Démystifier pour mieux recruter
Notre invitée souligne également l’importance de former les recruteurs afin de lever les idées reçues et de déconstruire les biais sur le handicap :
Une démarche qui complète le travail d’accompagnement individuel : déclarer sa situation de handicap n’est plus un frein, mais un levier pour bénéficier d’un poste adapté dès le départ !
Alors que les entreprises françaises n’emploient en moyenne que 3,6 % de travailleurs handicapés (Dares - 2023) pour un objectif légal de 6 %, Orange SA dépasse largement ces seuils.
Quand la diversité des profils devient un moteur d’innovation
Un exemple récent illustre cette approche :
Vers une société plus inclusive, agir au-delà de l’entreprise
Parce qu’un numérique accessible profite à tous, chez Orange, on agit au-delà de nos murs :
Cette démarche s’inscrit dans une stratégie plus large : boutiques labellisées Autonomie, direction Marketing & Design dédiée, services clients accessibles… autant de preuves concrètes d’une inclusion pensée comme un réflexe, et non comme une exception.
Et maintenant ? « On continue »
Pour notre directrice Diversité, Inclusion et Qualité de vie au travail, renforcer l’inclusion est avant tout un défi culturel :
L’entreprise agit déjà dans plus de 70 pays, où plus de 140 nationalités sont représentées. 20 % des collaborateurs et collaboratrices sont concernés par une situation d’aidance, et depuis 2011, 26 entités sont certifiées Gender Equality European & International Standard (GEEIS), complétées par d’autres labels internationaux reconnus en matière de diversité, équité et inclusion.
Mais le chemin reste long et semé de défis :