Envoyer un mail, remplir un formulaire ou prendre un rendez-vous en ligne, c’est devenu banal pour de nombreux Français. Mais pour certains, cela reste un parcours du combattant. Selon les chiffres de l’INSEE, environ 17% de la population française serait en situation d’illectronisme - ce mot un peu barbare qui désigne l'incapacité à utiliser les outils numériques. Absence de connexions fiables, zones partiellement couvertes, difficultés à maîtriser les outils numériques, cette réalité frappe encore plus fort en milieu rural, où ce chiffre grimpe à 22%. Toujours selon l’INSEE, 28% des usagers d’internet ont des capacités numériques faibles. C’est-à-dire qu’ils manquent de compétences dans un, deux ou trois domaines parmi les cinq que sont la recherche d’information, la communication en ligne, l'utilisation de logiciels, la protection de la vie privée et la résolution de problèmes en ligne. Parce que, oui, le numérique, ce n’est pas qu’une histoire de connexion. C’est aussi une question de compétences, de confiance, d’autonomie. Et dans un monde où tout passe par le digital - démarches administratives, école, travail, santé -, ne pas savoir se servir de ces outils devient un vrai facteur d’exclusion sociale. 

Des obstacles encore trop présents 

Sur le papier, le très haut débit avance vite. Mais sur le terrain, la réalité est plus contrastée. Certaines zones n’ont pas encore accès à la fibre et, même lorsque la couverture réseau est optimale, certains usages continuent de déboussoler une partie de la population. D’après le Baromètre du Numérique 2025, près d’un Français sur deux (44%) rencontre des difficultés à réaliser des démarches administratives en ligne. Manque d’équipement, tarifs trop élevés, ou simple décrochage numérique, les facteurs sont multiples. Et les personnes âgées, les jeunes isolés, les demandeurs d’emploi ou les personnes en situation de précarité sont les premiers touchés. Face à ces difficultés d'usage, près du tiers des Français (32%) souhaiterait bénéficier d'un accompagnement gratuit à l'apprentissage du numérique et seulement 10% en ont déjà bénéficié. Des chiffres qui prouvent à quel point l’accompagnement devient un enjeu crucial pour lutter contre la fracture numérique. 

Orange est là !

Chez Orange, on agit tous les jours pour faire du numérique un facteur d’émancipation, pas d’exclusion. Sur tout le territoire, comme dans les coins les plus reculés de l’Hexagone, notre action s’articule autour de trois axes clairs : connecter, former, soutenir. 

• Connecter d’abord : contrairement aux idées reçues, c'est la 4G, et non la fibre, qui reste le réseau le plus utilisé en France rurale. Lancée en 2013, la 4G Orange couvre aujourd'hui 99,5% de la France métropolitaine, avec une attention particulière pour les petites communes : 99% des villes de moins de 5000 habitants sont désormais connectées.
• Former ensuite : grâce à nos ateliers numériques gratuits dans les cafés de village, les maisons de services publics ou les locaux associatifs, des milliers de citoyens peuvent s’initier aux outils digitaux, apprendre à naviguer, sécuriser leurs données ou prendre en main leur smartphone. Depuis 2021, plus de 223 000 Français ont bénéficié de ces ateliers. Des personnes de tous âges qui repartent avec une confiance nouvelle et des compétences concrètes pour leur quotidien. Une petite révolution silencieuse qui change vraiment la vie.
• Soutenir, enfin : pour être vraiment efficace, l'action d'Orange s'appuie sur des partenariats locaux solides. Comme celui noué avec France Travail pour accompagner les demandeurs d’emploi les plus éloignés du numérique, ou avec le Groupe SOS, qui utilise nos contenus pédagogiques lors de sessions de formation organisées dans les cafés de certaines communes rurales membres du réseau « 1000 cafés ». On y apprend à créer une adresse mail, remplir une déclaration d’impôt ou postuler en ligne. 25 000 personnes éloignées du numérique devraient être accompagnées via ce dispositif d’ici fin 2025. Nous soutenons aussi des réseaux comme Rural Mouv, qui installent des points de médiation numérique dans les zones rurales.

Et demain ?

Parce que la lutte contre la fracture numérique rurale n’est pas un chantier ponctuel, mais bien un engagement sur le long terme, on veut aller plus loin en rendant nos actions durables et intégrées : formation de formateurs locaux, création de relais numériques pérennes, lien renforcé avec les élus locaux. L’enjeu est de généraliser ces approches, d’essaimer les bonnes pratiques, de co-construire avec les collectivités. Car c’est là que tout se joue : au plus près des gens, dans les bourgs, les villages, les zones à faible densité de population. Un numérique inclusif, ça ne se décrète pas : ça se cultive. Et Orange entend bien continuer à jouer ce rôle de catalyseur pour ne laisser personne sur le bord de la route.